On passe la nuit à Williams dans l'Arizona, à 2 200 mètres d'altitude. On plante la tente dans un trou perdu, avec des températures avoisinant les 10 degrés, le froid nous tient éveillés la moitié de la nuit même si on a revêtu à peu près tous les habits chauds que l'on possède et malgré l'eau bouillante dans nos gourdes qui nous servent de bouillottes (ah on s'en souviendra!).
On se rend compte au réveil que l'on a vraiment atterri dans l'Amérique profonde et ennuyeuse avec les cow-boys (les vrais !), leurs chapeaux et chemises de bûcherons, au volant de leurs grosses (non, énormes !) camionnettes
on croyait que des endroits comme ça n'existaient plus que dans les films du style Fargo.
La première vision sur le Grand Canyon est bien à la hauteur de nos attentes
à couper le souffle ! Pour décrire un peu le spectacle, le canyon fait 450 km de long et 2 250 mètres de profondeur avec une alternance de roches et pics rouges, roses, gris ou jaunes et tout en bas, la rivière Colorado, à l'origine de la création du Canyon. Le site est bien à l'image de l'Amérique : c'est le plus grand, le plus énorme, le plus grandiose!
On traverse la Navajo Indian Reservation, la plus grande des Etats-Unis qui abrite + de 125 000 Indiens Navajo. Les paysages sont sortis tout droit d'un Western avec les sols désertiques, la terre rouge, les canyons, les vallées asséchées et les montagnes.
Sur le bord de la route, des Indiens et leurs étals de produits artisanaux quasiment vides (couvertures, dream-catcher
) et des baraquements délabrés tels des bidonvilles
(apparemment, les Indiens ne sont pas mieux considérés que les Aborigènes !).
On traverse le barrage Glen Canyon et Lake Powell symboles de la technologie américaine puis on entre dans l'Etat du Utah et le Parc National de Zion, une petite merveille avec ses montagnes, ses roches blanches et rouges, la terre rouge, les canyons et la végétation très verte.
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