MALACOOTA
On retrouve la mer sur la côte Sud, à la frontière entre les Etats du New South Wales et du Victoria.
Incursion dans la Parc National de Ben Boyd, difficile d'accès; on se retrouve encore sur un chemin de terre quasiment impraticable et on doit rebrousser chemin.
On y voit un iguane noir de plus d'un mètre de long traverser la route devant nous à toute vitesse. Il s'ajoute à notre liste d'animaux locaux pas très attirants après le gros lézard de Blackheath, l'araignée velue des toilettes de Pebbly Beach et le long
serpent noir de Tindbinbilla qui se promenait à côté de nous.
On passe dans l'Etat du Victoria et on continue à longer la côte jusqu'à Malacoota dans le Parc de Gooajingolong. 
Le camping n'est pas terrible pour les moins de 60 ans mais face à un lagon avec les mouettes et des dizaines de pélicans qui ont élu domicile dans ses îlots.
Balade dans la forêt qui nous amène là où le lagon rejoint la mer : lumière magique d'une fin d'après-midi pour un super décor avec la plage, les dunes, les rochers rouges, la forêt, les oiseaux et leurs chants.
90 MILE BEACH
Direction la 90 mile Beach et arrêt à Lake Entrance pour une marche d'abord sympa puis ça se gatte carrément, il se met à pleuvoir et on est envahi par des centaines de mouches qui se scotchent à nos habits et sur les sacs à dos (BERK !). En plus, la plage n'est pas terrible et il pleut de + en + fort.
Du coup, on se paie le luxe d'une caravane (toute pourrie avec des fuites d'eau, mais quand même, son confort nous fait du bien) à Seaspray, soit disant en tant normal, une station balnéaire tranquille (ah ouais !?)
On essaie d'approcher la mer pour voir un peu à quoi ressemble la 90-Mile Beach mais on doit vite rebrousser chemin, le vent souffle trop fort. En plus, il a tellement plu que la voiture a pris l'eau (les Ford Falcon sont réputées pour être résistantes à la chaleur, pas à la pluie!), et on doit changer la pompe à eau à Sale.
Il fait de + en + froid et il continue de pleuvoir. On décide quand même de faire un bout de brousse jusqu'à Foster, ancienne ville de mines d'or.
Vu le temps, pas possible de monter la tente et on passe la nuit dans une auberge de jeunesse minable, avec une patronne tyrannique (« les chaussures dehors », « les filles d'un côté, les garçons de l'autre »,
« nettoyez-moi un peu tout ça »… et bla, bla, bla).
WILSON PROMONTORY
On rejoint le Wilson Promontory National Park à l'extrême sud du pays. Bonne idée car le soleil réapparaît et le parc est superbe : montagnes, forêts d'eucalyptus, végétation dense, de nombreuses formations rocheuses, la petite rivière de Tidal aux eaux marrons et des plages de rêve avec leurs eaux limpides et le sable fin presque blanc.
Le réveil est beaucoup moins magique car incroyable mais vrai, la pluie et le mauvais temps sont de retour. On se caille encore une fois et nos plans de rando dans les montagnes tombent à l'eau. En plus, on nous annonce le même sale temps pour les 5 jours à suivre (quel pays !). Les Australiens nous disent que ça fait bien 30 ans qu'ils n'ont pas vu un été aussi pourri (on les croit !).
Pas question de continuer à se cailler en Australie, on décide de partir plus tôt que prévu dans l'OUTBACK, le désert australien. Ca nous fait faire quelques kilomètres de + que prévu mais là au moins, il devrait faire chaud !
On part donc tout excités vers le centre du pays et on se fixe de passer la 1ère nuit à Ouyen. Seulement voilà, pas le temps d'y arriver car après quelques centaines de kilomètres, la voiture décide de ne plus avancer et on se retrouve dans un bled paumé en plein cœur de l'Australie (gardons notre CALME !).Après quelques instants de panique et baisse de moral, on finit par obtenir une dépanneuse qui nous emmène 10 kilomètres plus loin, à Castlemaine, une ancienne ville minière charmante (si on s'attendait à ça !).
